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Texte & photos : Amandine Diot
Chaque espèce de perroquet à un vol qui lui est propre (vol lent, vol rapide, courtes distances…), mais toutes les espèces de perroquets peuvent pratiquer le vol libre, je dis bien toutes. Mais une espèce défie cette règle : le kakapo (Strigops habroptila). Ce perroquet endémique de Nouvelle-Zélande est le seul perroquet non volant au monde. Ce perroquet ne fait pas partie des oiseaux détenus dans nos foyers, fort heureusement, car les populations sauvages sont très faibles et font l’objet de programmes de conservation.
Les plumes et les ailes permettent à l’oiseau de soutenir son corps dans l’air. C’est le mouvement des ailes vers l’avant qui permet à l’oiseau d’avancer. Et c’est principalement l’action des régimes (les grandes plumes du bout des ailes) qui propulsent le corps de l’oiseau vers l’avant. Les ailes font donc office de « moteur » si elles sont en position « marche avant ». Mais elles peuvent aussi servir de « frein » si elles sont en position « marche arrière » comme lors des atterrissages pour réduire la vitesse et limiter l’impact sur les pattes et le reste du corps. Dans ce cas c’est surtout l’action des régimes secondaires et tertiaires qui est importante (ce sont les grandes plumes des rémiges primaires au corps).
Le vol le plus pratiqué chez les perroquets, comme chez beaucoup d’oiseaux, est le vol battu. Ce vol demande un gros effort aux muscles pectoraux et est très énergivore. (Cette dernière donnée est très importante et doit être gardée dans un coin de votre tête pour plus tard !)
Les battements d’ailes chez les perroquets sont assez rapides, sauf chez les grands aras (qui ont un battement d’ailes plutôt lent).
Les plumes de queue jouent aussi un rôle important dans le vol. Elles permettent à l’oiseau de se diriger. Elles font donc office de gouvernail.
Le vol libre c’est avant tout une « liberté conditionnelle » que nous offrons à notre oiseau. Il est impératif de s’assurer de son retour, c’est ce qu’on appelle le rappel. Cet exercice doit être travaillé avant toute sortie extérieure, dans de nombreuses situations et toujours en sécurité. Tant que cet exercice de rappel n’est pas acquis à 200% vous ne devez pas sortir votre oiseau.
Le vol libre présente des risques il faut être honnête. Risque de perdre son oiseau, risque de le blesser, risque qu’il se fasse attaquer (par un rapace par exemple), risque qu’il mange des aliments déconseillés… C’est pourquoi je vous recommande plus que vivement de ne pas prendre le vol libre à la légère et de le pratiquer uniquement si votre oiseau et vous êtes prêts à cela. Faites-vous accompagner par des professionnels du vol libre. Connaissant les risques je vous guide vers une pratique sécuritaire, je vous conseille sur les gestes à avoir, les étapes préalables au vol libre, la gestion des imprévus…
Souvent on se dit que seul l’oiseau a besoin d’une formation. C’est faux ! En extérieur vous formez un binôme avec votre oiseau, c’est sur cette relation et cette confiance qui vous lie qu’est basé le vol libre. Vous devez donc, au même titre que votre oiseau avoir suivi une formation.
Les bienfaits du vol libre
Le vol libre est un exercice physique avant tout. Il permet à l’oiseau d’utiliser son corps différemment de ce qu’il peut faire en volière ou dans la maison. Je vous ai dit un peu plus tôt que cette activité physique était très énergivore. En effet, le vol libre sollicite beaucoup de muscles, et ces muscles ont besoin d’énergie pour fonctionner. Un perroquet pratiquant le vol libre aura besoin de 20 % à 30 % d’énergie en plus qu’un perroquet qui reste inactif dans le salon !
Puisque c’est l’alimentation qui fournit l’énergie, cette dernière devra donc être en quantité adaptée, de très bonne qualité et riche en protéines.
Le vol libre a influence très positive sur le mental de votre perroquet. Il lui offre une liberté de choix que la captivité souvent ne lui permet pas. Il choisit ses trajectoires, son perchoirs, son mode de vol, …
Le vol libre renforce énormément la confiance : confiant en lui d’une part, mais aussi confiance en vous, qui est si importante dans votre binôme quotidien. Le vol libre doit être un plaisir pour l’oiseau et non une contrainte. Il faut donc respecter son envie ou son refus de participer à cette activité.
Un oiseau qui pratique le vol libre doit être en parfaite santé et son plumage en très bon état. Ses plumes lui assurent une bonne stabilité en vol et la maîtrise de ses trajectoires. Que ce soit au niveau des ailes ou de la queue, elles doivent donc être complètes, en bon état et présentes de manières équitables.
Des installations adaptées et une bonne alimentation sont les garants d’un plumage de bonne qualité.
Tout ce qui augmente la liberté augmente la responsabilité.
Victor Hugo
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